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 UKRAINE, RUSSIE, OTAN :  PRENDRE DE LA HAUTEUR (1/2)

Europe est nuit 2

Europe orientale, la nuit (photo de la Nasa. Licence Creative Common).

À l’égard de la guerre en Ukraine, les discours dominants sont particulièrement unilatéraux. Pourtant, comme nous allons le voir, de nombreuses personnalités réputées essaient d’attirer l’attention sur une vision bien plus globale de la situation. Ces personnalités font partie des mondes politique, médiatique et académique notamment. Un élément très interpellant : une grande part de ces gens s’inscrivent dans des tendances très classiques ; et toute une partie d’entre eux sont même favorables, d’habitude, aux influences venant d’outre-Atlantique. Mais malgré tout cela, leurs signaux d’alarme sont bien trop peu relayés par les principaux médias. Pourtant, les faits qui fondent leurs analyses sont vérifiables.     

   Les informations qui confirment les réalités en question peuvent être trouvées dans les médias classiques, mais elles y sont bien trop peu visibles. Néanmoins, la présence de ces informations dans ces médias permet de les communiquer en se fondant sur des sources reconnues. C’est ce qui a été fait ici, comme cela ressort des nombreuses références, qui sont toutes aisément consultables. 

Le fait que la guerre se soit étendue à l’ensemble de l’Ukraine est très grave pour les populations touchées comme pour les rapports entre les nations ; notamment car cette extension est surabondamment exploitée par ceux qui veulent maintenir et attiser les antagonismes.

   Une priorité est de tenter de comprendre comment on a pu en arriver là. Comme évoqué, on peut facilement se rendre compte que les discours dominants ne favorisent pas cette compréhension, loin s’en faut. Un signe éloquent dans ce sens : depuis le 24 février, les médias se concentrent essentiellement sur la guerre qui frappe l’Ukraine et qui, bien sûr, mérite beaucoup d’attention. Mais dans le même temps, et depuis des années, la guerre au Yémen passe presque inaperçue, alors que nos pays portent une responsabilité écrasante, dans ce conflit[1], qui entraîne un désastre humanitaire immense[2]. L’énormité de tels contrastes devrait absolument encourager à chercher plus loin que les approches majoritaires.

   Cet exemple rappelle aussi que l’occident ne peut en aucun cas se permettre de jouer les procureurs ou les inquisiteurs. Et qu’il s’agit bien plutôt, tout en restant lucide, de prendre aussi le point de vue de ceux qu’on nous présente comme les coupables, puisque nous ne valons en tout cas pas mieux qu’eux (et c’est vraiment le moins qu’on puisse dire). Concernant la Russie, il faut certes être conscient des tendances autoritaristes, de la corruption et de l’opulence des oligarques, du passé dictatorial soviétique, de la coopération avec des régimes comme celui du maréchal Sissi, etc. Mais il faut tout aussi peu oublier l’opulence et bien souvent la corruption de nos hauts-fonctionnaires européens et ministres, le passé colonial et le présent néocolonial d’une bonne part de l’occident – avec les guerres et coups d’États comme instruments politiques –, le soutien, pendant des décennies, à toute une série de dictatures, l’autoritarisme voire la dictature sanitaire, etc., etc.    

 

Des réalités si peu visibles 

Une telle attitude est d’autant plus importante que, concernant la dégradation des rapports avec la Russie, des responsabilités occidentales décisives ressortent de nombreux faits. Parmi les plus importants :

   Lors des négociations autour de la fin de l’URSS, entre dirigeants soviétiques et occidentaux, Gorbatchev plaidait pour « une maison européenne commune », un « vaste espace économique de l’Atlantique à l’Oural », avec un système de sécurité eurasiatique de Lisbonne à Vladivostok, sans blocs militaires. Ces propositions furent écartées sans discussion, à l’ouest[3].

   Dans le même sens, dès 2001, devant le parlement allemand, Vladimir Poutine manifestait une volonté de collaboration et de rapprochement avec l’ouest, en appelant notamment à un approfondissement des relations politiques, économiques et sociétales avec l’Allemagne. Aucune suite ne fut donnée[4].

   Autre proposition ignorée : celle faite en 2008 par le président russe Dimitri Medvedev ; celui-ci souhaitait un système de sécurité européen commun, qui aurait donc inclu la Russie et permis de dépasser les logiques de blocs militaires[5].

   Au lieu d’assister à des réponses positives à de telles propositions, on a vu l’OTAN s’étendre continuellement, en Europe orientale, tout en multipliant ses bases de lancement de missiles[6]. Bien sûr, il faut tenir compte des traumatismes de la domination russo-soviétique, chez les Européens de l’est. Mais pour développer de bons rapports avec un pays, convient-il d’éviter de l’intégrer, de décliner les offres de partenariats équitables, de déployer un « cordon sanitaire » face à lui ?

   Plus grave encore : en 2019, les USA se sont retirés d’un important traité de désarmement sur les armes nucléaires (Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire)[7]. Et en 2020, cette même puissance s’est retirée d’un autre accord lié lui aussi au désarmement, le traité « Ciel ouvert »[8].

En 2014 déjà, soixante personnalités importantes des mondes politique, économique et culturel allemands avaient publié une lettre ouverte qui critiquait fortement les politiques allemande et occidentale vis-à-vis de la Russie.

 Quand des notables bien-pensant deviennent lanceurs d’alertes 

L’énumération qui précède chargerait-elle trop le côté occidental ? Peut-on reprocher à cette liste des omissions importantes ? En tout cas, cela ne serait sans doute pas l’avis d’une série de personnalités qui, pourtant, font pleinement partie de l’establishment occidental, et de la part considérée comme la plus respectable de celui-ci. En effet : 

   Pour l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine, annoncer l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN revenait à provoquer la Russie[9].

   Ex-ministre des affaires étrangères et ancien premier ministre, Dominique de Villepin récuse l’idée que la Russie actuelle serait impérialiste et expansionniste[10].

   Pour un autre ex-ministre des affaires étrangères, Roland Dumas, « La France est devenue le chien d’avant-garde de l’Alliance [atlantique, donc de l’OTAN][11] ».

   Collaborateur scientifique à la Fondation Wissenschaft und Politik de Berlin (institut financé par la chancellerie allemande et donc très loin d’être une association poutiniste), Wolfgang Richter affirme que les USA ont fait obstacle à toutes les tentatives de résoudre la crise ukrainienne[12].

   Des déclarations particulièrement frappantes, du fait de leur auteur, sont celles de Klaus von Dohnanyi. Ancien ministre ouest-allemand social-démocrate et ex-bourgmestre de Hambourg, Dohnanyi est aussi membre de l’Atlantik-Brücke[13]. Cette association est l’équivalent allemand de l’Atlantic-Bridge, fondé par Margareth Thatcher pour rapprocher le Royaume-Uni des USA. On est donc là aussi plutôt loin du panslavisme. D’autant que Dohnanyi n’a jamais été proche de la Russie. Il l’a encore qualifiée, il y a quelques semaines, de « dictature au camouflage démocratique[14] ». Ce même ancien ministre, dans la même période, a cependant aussi déclaré : « Les États-Unis ont provoqué la Russie à maintes reprises, notamment avec leur politique ukrainienne (…). Ils œuvrent pour que des tensions règnent entre l'Europe et la Russie. L'élargissement de l'OTAN vers l'Est était prévu par Washington dès le début, depuis 1990.[15] »

   En 2014 déjà, soixante personnalités importantes des mondes politique, économique et culturel allemands avaient publié une lettre ouverte intitulée : « Une autre guerre en Europe ? Pas en notre nom ! »[16]. Ce texte critiquait fortement les politiques allemande et occidentale vis-à-vis de la Russie[17]. La lettre est accessible en traduction française[18]. On trouve dans ses auteurs des chrétiens-démocrates, des libéraux, des socio-démocrates, etc. Dont d’anciens ministres-présidents et d’anciens ministres fédéraux.

   Signalons aussi la position de Mikhaïl Gorbatchev[19], qui a  maintes fois critiqué les attitudes occidentales à l’égard de son pays, depuis la chute de l’URSS[20]. Or, on sait à quel point cette personnalité est étrangère à tout nationalisme et n’a plus à prouver son pacifisme. En 2021 encore, cet ancien président a accusé les USA d’utiliser l’OTAN pour des buts non de défense, mais de domination[21].

   Etc., etc.

Coopérer ? OUI ! (Mais c’est nous qui fixons les prix)

Aux rappels historiques et aux prises de position qui viennent d’être présentées, on pourrait répondre que, entre les propositions de Gorbatchev en 1990 et celles de Poutine en 2001, des collaborations rapprochées ont eu lieu avec un président russe, Boris Eltsine. Ce ne furent cependant pas des coopérations entre pays souverains, mais des ententes conclues au détriment de la Russie. Comme l’indique Michael Lüders, politologue et longtemps envoyé spécial en orient du célèbre journal allemand Die Zeit[22] : « Poutine a mis fin au bradage des ressources russes aux entreprises occidentales – surtout états-uniennes –, qui, sous son prédécesseur Eltsine, pouvaient se servir comme sur un plateau d’argent.[23] »

   Lisons aussi un extrait d’une analyse de 2003, émanant d’une politologue de l’ULg et complétant ces informations. Cette chercheuse rappelle notamment la gravité de la situation de la Russie après la fin de l’URSS, ainsi que le fait que, face à cette situation, l’occident s’est empressé non d’aider, mais de profiter : « Vladimir Poutine a aussi pris l’initiative en raison de l’imminence de nouvelles privatisations, celles des monopoles d’État comme Gazprom (…) : il ne pouvait accepter que les oligarques, renforçant leur mainmise sur l’économie, décident seuls des conditions dans lesquelles des entreprises multinationales y prendront pied. (…) Des hommes considérés hier comme de vulgaires escrocs sont ainsi devenus les champions des libertés parce qu’ils acceptent de partager avec l’Occident les fruits de leur ingénierie financière et s’opposent aux « étatistes » regroupés autour de l’« ex-espion » Poutine (…). À l’ouest, on s’inquiète plus de leur sort que de celui des dizaines de millions de victimes de l’effondrement post-communiste.[24] »

   Voilà qui permet sans doute de mieux comprendre la froideur qui, très vite, s’est manifestée à l’ouest vis-à-vis d’un président comme Poutine. Bien sûr, les oligarques auxquels il est lié s’enrichissent eux aussi[25]. (Le concernant, les choses semblent indéterminées[26].) Mais l’entourage d’Eltsine n’avait rien à envier à ces gens-là[27] ; ce n’est donc pas cela qui dérange, du côté occidental. Et le maintien d’un contrôle russe sur les ressources de la Russie fait une différence très importante, malgré tout ce qu’on peut reprocher au pouvoir actuel de ce pays.

   De l’ensemble de ce qui précède, il ressort en particulier ceci : dans des milieux occidentaux très influents, la Russie est considérée comme un concurrent et comme une réserve de ressources à bas prix, non comme un vrai partenaire.   

   Pensons aussi, comme évoqué, à la puissante influence du complexe militaro-industriel, toujours intéressé par tout ce qui favorise divisions, tensions et conflits.

 

La reconnaissance des faits, condition essentielle de la paix

Une remarque importante au sujet des responsabilités principales que tout cela implique : dans le domaine les rapports internationaux en tout cas, on a souvent du mal à concevoir que, dans une situation donnée, l’un des protagonistes puisse avoir une responsabilité plus grande que les autres. Divers facteurs peuvent cependant l’expliquer. Dans ce cas, il est très probable qu’il s’agisse du fait que les USA, suivant des observateurs très avertis[28], sont en déclin. Et l’on peut très bien se représenter que chez une puissance mondiale en déclin, une intensification de la volonté de contrôle puisse avoir lieu, du fait d’une crainte ou d’un refus de l’affaiblissement[29]. Les analyses développées ici ne découlent donc pas d’un anti-américanisme, car elles impliquent que d’autres puissances, dans la même situation, pourraient réagir d’une manière semblable.

   Discerner les responsabilités dominantes dont il s’agit est essentiel, non dans un but d’accusation, mais d’action efficace. En effet, comme évoqué, comment agir de façon appropriée face à une situation, quand on ne perçoit pas ses causes fondamentales ? En outre, il est évident que les jugements iniques sont de très redoutables germes d’aggravation des conflits et de développements de mouvements extrémistes. Ce n’est apparu que trop clairement après le traité de Versailles, où les vainqueurs de la Première guerre mondiale avaient attribué à l’Allemagne toute la responsabilité de cette guerre, ce qui n’était pas fondé. L’ensemble des historiens s’accordent sur le fait qu’il s’agit là d’une des causes essentielles du développement du nazisme. Contre la violence et l’extrémisme, l’honnêteté et la justice sont des remèdes indispensables.

 

Daniel Zink

 

[1] Voir notamment https://www.amnesty.be/infos/blogs/blog-paroles-chercheurs-defenseurs-victimes/article/guerre-yemen-duplicite-wallonne-dure ; https://www.amnesty.fr/controle-des-armes/actualites/la-france-continue-dalimenter-en-armes-le-conflit ; https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Guerre-Yemen-France-Royaume-Uni-Etats-Unis-pointes-doigt-lONU-2019-09-05-1201045459

[2] https://www.unicef.fr/article/la-situation-au-yemen-est-la-pire-crise-humanitaire-du-monde

[3] https://truthout.org/articles/chomsky-us-push-to-reign-supreme-stokes-the-ukraine-conflict/ ; pour une traduction en français – plutôt moyenne, mais quand même assez fidèle : https://www.investigaction.net/fr/chomsky-la-volonte-des-etats-unis-de-regner-en-maitre-alimente-le-conflit-en-ukraine/ ; Notons que Truthout est une ONG très réputée, porteuse de plusieurs distinctions, notamment la Izzy Award, du Ithaca College (https://www.ithaca.edu/news/izzy-award-independent-media-be-shared-truthout-and-journalists-liliana-segura-and-tim-schwab), important dans le domaine médiatique.

[4] Lüders, M., Die Scheinheilige Supermacht, C. H. Beck, 2021, p. 241. (Bientôt disponible en traduction française) ; voir aussi https://www.lefigaro.fr/international/friedrich-merz-l-autonomie-strategique-de-l-ue-est-une-vision-lointaine-20220127

[5] https://www.france24.com/fr/20080606-medvedev-nouveau-pacte-securite-russie-ue

[6] https://www.lalibre.be/international/2017/12/18/ces-documents-declassifies-qui-vont-embeter-lotan-ZCKPEUODL5G6PAAMSSTB2E72ZA/ ; https://www.cairn.info/revue-herodote-2008-2-page-221.htm

[7] https://www.france24.com/fr/20190802-etats-unis-sortent-officiellement-traite-desarmement-armes-nucleaires-fni

[8] https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/un-monde-d-avance/les-etats-unis-se-retirent-du-traite-ciel-ouvert-troisieme-accord-que-donald-trump-denonce_3954179.html

[9] https://www.dailymotion.com/video/x888ncp

[10] https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/ukraine-nous-sommes-dans-une-bataille-psychologique-politique-et-diplomatique-selon-dominique-de-villepin_4951386.html

[11] https://www.humanite.fr/monde/roland-dumas/roland-dumas-la-france-chien-davant-garde-de-lotan-551010

[12] Lüders, M., Russlands Überfall auf die Ukraine Wie geht es weiter, 06/03/2022, https://www.youtube.com/watch?v=FlXihZc2IzQ, à 28 min. 40.

[13] https://www.nachdenkseiten.de/?p=80984

[14] https://www.zeit.de/politik/2022-01/klaus-von-dohnanyi-buch-nationale-interessen

[15] https://www.freitag.de/autoren/der-freitag/ukraine-wir-sollten-uns-zehn-jahre-zeit-nehmen

[16] https://www.zeit.de/politik/2014-12/aufruf-russland-dialog

[17] https://www.wsws.org/fr/articles/2014/12/alle-d11.html

[18] Ibid.

[19] https://www.lemonde.fr/idees/article/2014/03/05/l-europe-a-eu-tort-de-ne-pas-associer-moscou-a-son-partenariat-oriental_4378202_3232.html ; https://www.sudouest.fr/international/europe/ukraine/mikhail-gorbatchev-un-conflit-arme-entre-russes-et-americains-est-possible-8031324.php

[20] https://www.rtbf.be/article/tensions-russie-usa-gorbatchev-denonce-l-arrogance-americaine-10904190 ;

[21] href="https://www.rfi.fr/fr/europe/20211224-face-aux-tensions-avec-la-russie-mikhaïl-gorbatchev-dénonce-l-arrogance-des-états-unis"><"><" h">h"tps://www.rfi.fr/fr/europe/20211224-face-aux-tensions-avec-la-russie-mikha%C3%AFl-gorbatchev-d%C3%A9nonce-l-arrogance-des-%C3%A9tats-unis

[22] https://www.zeit.de/autoren/L/Michael_Lueders/index.xml?utm_referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F

[23] Lüders, M., Die Scheinheilige Supermacht, C. H. Beck, 2021, p. 242 (livre bientôt disponible en traduction française).

[24] https://www.monde-diplomatique.fr/2003/12/BACHKATOV/10852 (cité par Lüders).

[25] https://www.monde-diplomatique.fr/2019/09/WOOD/60372

[26] https://information.tv5monde.com/info/russie-que-sait-de-la-fortune-de-vladimir-poutine-393196

[27] https://www.liberation.fr/planete/1999/08/27/l-argent-sale-de-la-famille-eltsine-le-president-russe-serait-rattrape-par-les-scandales_280567/

[28] P. ex. Ray Th. Dalio – https://www.forbes.com/sites/maneetahuja/2021/11/29/ray-dalio-says-americas-decline-will-upend-lives-not-just-portfolios-the-billionaire-investor-paints-a-dire-scenario-in-his-new-book/

[29] C’est l’avis de Lüders p. ex. – https://www.youtube.com/watch?v=FlXihZc2IzQ

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