Philosophie
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- Écrit par : Esprit et Nature
- Catégorie : Philosophie
« Avec quelle indifférence (…) ne traitons-nous pas souvent la connaissance ; comme si quelque concept que ce soit pouvait être en nous sans agir sur nous, sans avoir de conséquences sur notre vie.[1] »
Friedrich W. J. von Schelling
[Une version plus concise de cet article est accessible en cliquant ici].
La première partie de l’article rappelle que la pensée d’Emmanuel Kant et de ses héritiers mène, tout en prétendant le contraire, à l’idée que la connaissance réelle est impossible ; et qu’ainsi, cette pensée conduit aussi à la perte de l’espoir de pouvoir satisfaire les besoins de l’âme ; en particulier, ses besoins vis-à-vis des questions de la liberté, de l’immortalité, du sens de la vie, ou encore de l’action morale (questions intimement liées entre elles). Cette conviction est renforcée par un passage capital d’un écrit de Nietzsche, dont la découverte a fourni l’une des incitations à la rédaction de ce double article, et dont le cœur consiste en les lignes suivantes, qui jettent sur le kantisme une lumière solaire : « dès que nous apercevrons l’influence populaire de Kant, celle-ci apparaîtra devant nos yeux sous la forme d’un scepticisme et d’un relativisme qui rongent et qui émiettent; et c’est seulement chez les esprits les plus actifs et les plus nobles (...) que se présentera (...) le sentiment de douter et de désespérer de toute vérité, tel que nous le retrouvons par exemple chez Heinrich von Kleist, comme un effet de la philosophie kantienne. »
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« Avec quelle indifférence (…) ne traitons-nous pas souvent la connaissance ; comme si quelque concept que ce soit pouvait être en nous sans agir sur nous, sans avoir de conséquences sur notre vie.[1] »
Friedrich W. J. von Schelling
[Cet article existe aussi dans une version plus développée, accessible en cliquant ici].
La première partie de l’article rappelle que la pensée d’Emmanuel Kant et de ses héritiers mène, tout en prétendant le contraire, à l’idée que la connaissance est impossible ; nous avons défendu l’idée que cette façon de voir conduit à la perte de l’espoir de pouvoir satisfaire les besoins de l’âme ; en particulier, ses besoins vis-à-vis des questions de la liberté, de l’immortalité, du sens de la vie, ou encore de l’action morale (questions intimement liées entre elles). Cette conviction est renforcée par un passage capital d’un écrit de Nietzsche, dont la découverte a fourni l’une des incitations à la rédaction de ce double article, et dont le cœur consiste en les lignes suivantes, qui jettent sur le kantisme une lumière solaire : « dès que nous apercevrons l’influence populaire de Kant, celle-ci apparaîtra devant nos yeux sous la forme d’un scepticisme et d’un relativisme qui rongent et qui émiettent; et c’est seulement chez les esprits les plus actifs et les plus nobles (...) que se présentera (...) le sentiment de douter et de désespérer de toute vérité, tel que nous le retrouvons par exemple chez Heinrich von Kleist, comme un effet de la philosophie kantienne. »
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« Quand donc les hommes (…) sauront-ils mesurer de nouveau le sens d’une philosophie à l’étiage de leur « tréfonds le plus sacré » ?[1] »
Friedrich Nietzsche
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Les prochains articles sur l'Ukraine suivront bientôt, mais il a semblé important de publier d'abord le présent article. L’une des incitations à sa rédaction a été la découverte d’une interview sur aether.news : « L’anthroposophie ne commence pas avec Rudolf Steiner[1] ». Cette publication est intéressante et en partie pertinente, mais aussi en partie très problématique. La critique qui suit ira cependant bien au-delà de ce qui concerne les mouvements et institutions se réclamant de l’anthroposophie, car les enjeux dont il s’agit concernent la culture de notre époque dans son ensemble. Et à travers la culture et la pensée, ce sont les forces vitales intérieures elles-mêmes qui sont en jeu, d’une manière cruciale.
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« Quand donc les hommes (…) sauront-ils mesurer de nouveau le sens d’une philosophie à l’étiage de leur « tréfonds le plus sacré » ?[1] »
Friedrich Nietzsche
[Ce texte existe aussi dans une version plus développée, accessible en cliquant ici.]
Les prochains articles sur l'Ukraine suivront bientôt, mais il a semblé important de publier d'abord le présent article. L’une des incitations à sa rédaction a été la découverte d’une interview sur aether.news : « L’anthroposophie ne commence pas avec Rudolf Steiner[2] ». Cette publication est intéressante et en partie pertinente, mais aussi en partie très problématique. La critique qui suit ira cependant bien au-delà de ce qui concerne les mouvements et institutions se réclamant de l’anthroposophie, car les enjeux dont il s’agit concernent la culture de notre époque dans son ensemble. Et à travers la culture et la pensée, ce sont les forces vitales intérieures elles-mêmes qui sont en jeu, d’une manière cruciale.
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Le premier numéro propose notamment un dossier sur la problématique des vaccins, des germes et des virus. L’accent est mis sur des conceptions différentes de la maladie, en lien avec ses sens possibles, les thérapies alternatives (aux niveaux physique comme psychique), le rapport à la nature, etc. La crise du covid-19 est bien sûr traitée, mais pas du tout exclusivement.
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Goethe et la science de l’organique
Figure 1 : Tulipes, transformation de la feuille en pétale (dessin de Goethe pour La métamorphose des plantes).
Les approches du monde organique sont très souvent insatisfaisantes. Beaucoup réduisent le vivant à la matière, à ce qui est mort ; beaucoup d’autres considèrent ses lois comme à jamais inconnaissables ; certains parlent d’une unité supérieure, d’un être profond, mais en restant nébuleux et abstrait – ou encore, en tombant dans l’idée que les organismes se développeraient suivant un parcours prédéterminé, vision clairement réfutée par les sciences. Pour aller au-delà de ces différentes impasses, une approche peut tout particulièrement nous aider : celle des travaux scientifiques de Goethe.
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Le kantisme, un scepticisme larvé
Alors que le conformisme et la capitulation face au défi de la connaissance prennent des dimensions particulièrement inquiétantes, il est essentiel de s’interroger sur les causes profondes de ces phénomènes. L’un des courants les plus influents de notre époque joue certainement à cet égard un rôle très déterminant. Nous nous sommes penchés à plusieurs reprises déjà sur ce courant, mais une de ses dimensions particulières n’a alors été qu’évoquée, alors qu’elle mérite qu’on s’y arrête davantage. Il s’agit du fait qu’une des tendances les plus importantes de ce courant n’est pas vraiment déclarée et, ainsi, agit souvent sans qu’on s’en aperçoive.
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Notre époque est marquée par le dualisme et la fragmentation. Entre autres, on sépare en général la question de la connaissance de celle de l’agir. Mais comment trouver sens et motivation pour l’action, si elle ne peut pas s’éclairer par un savoir reposant sur de vrais fondements ? Ceux qui ressentent qu’une telle division est profondément erronée pourront trouver un fort intérêt à l’approche de Rudolf Steiner, dont plusieurs ouvrages fondamentaux sont consacrés à ces enjeux. Voici une présentation très synthétique (et donc très simplifiée) de plusieurs idées centrales de sa théorie de la connaissance, ainsi que de quelques éléments de sa conception de la liberté.
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L’urgence de dépasser des visions qui paralysent
L’un des traits les plus frappants des politiques sanitaires actuelles : une concentration extrême du pouvoir dans les mains d’une classe politico-scientifique. Une classe qui impose ses décisions et ses points de vue, en les présentant comme des consensus de la communauté scientifique. Ce qu’ils ne sont absolument pas, puisque de nombreux experts critiquent fortement les politiques sanitaires en question[1]. Et même si ces visions faisaient plus ou moins consensus, une démocratie devrait maintenir la liberté de choix individuel, dans le domaine des traitements médicaux notamment (liberté importante notamment car la majorité de la communauté scientifique d’une époque peut se tromper à différents niveaux). Cette situation suscite une résistance, mais beaucoup y assistent passivement, voire donnent leur assentiment. Parmi les causes les plus importantes d’une telle passivité, n’y a-t-il pas, avant tout, des facteurs philosophiques ?